Leadership et Engagement social https://www.lesheroinesdufaso.com Parce que chaque femme est une héroïne Fri, 18 Jul 2025 02:13:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.lesheroinesdufaso.com/wp-content/uploads/2019/06/cropped-IMG-20190622-WA0110-32x32.jpg Leadership et Engagement social https://www.lesheroinesdufaso.com 32 32 163594554 DSSR et éducation numérique au Burkina Faso https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/06/30/dssr-et-education-numerique-au-burkina-faso/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/06/30/dssr-et-education-numerique-au-burkina-faso/#respond Mon, 30 Jun 2025 07:07:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1934 Lire la suite…]]> Au Burkina Faso, les jeunes représentent une part importante de la population, et pourtant, ils demeurent confrontés à d’énormes défis en matière d’accès à l’information et aux services liés à la santé sexuelle et reproductive (SSR). Tabous culturels, manque de communication intergénérationnelle, éducation à la vie familiale insuffisante à l’école, ou encore éloignement géographique des structures de santé adaptées à la jeunesse… autant de barrières qui freinent l’épanouissement des adolescent(e)s et jeunes adultes.

Face à ces défis, l’éducation numérique émerge comme une réponse pertinente, inclusive et innovante. Elle permet de contourner certaines résistances sociales tout en rapprochant les jeunes des services essentiels, notamment grâce à l’apparition de nombreuses initiatives locales portées par des jeunes ou des organisations à leur écoute. Aujourd’hui, plus que jamais, les technologies de l’information et de la communication (TIC) jouent un rôle déterminant dans la diffusion de contenus fiables sur les DSSR, dans la lutte contre la désinformation, et dans l’autonomisation des jeunes en matière de santé sexuelle.

Au Burkina Faso, plusieurs innovations numériques ont vu le jour ces dernières années, portées par un engagement croissant des acteurs associatifs et communautaires. L’une des plateformes les plus emblématiques est QG Jeunes, une initiative mise en place pour fournir aux jeunes un espace d’échange sécurisé et anonyme autour des thématiques liées à leur santé sexuelle et reproductive. Par des moyens interactifs comme des quiz, des podcasts, des vidéos éducatives, et un service de messagerie, QG Jeunes répond aux préoccupations des adolescents sur des sujets comme la contraception, les infections sexuellement transmissibles, les violences basées sur le genre ou encore le consentement. La plateforme participe également à l’orientation des jeunes vers des structures de santé amies des jeunes.

Autre exemple marquant : HelloAdo, une application mobile et plateforme en ligne développée pour informer et conseiller les adolescents sur la sexualité, les relations amoureuses, le respect de soi et des autres. Ce projet, pensé avec les jeunes et pour les jeunes, propose une approche inclusive et non jugeante, valorisant l’écoute et la confidentialité. Il contribue à briser les tabous encore très ancrés dans certaines communautés et facilite une meilleure compréhension des droits sexuels et reproductifs chez les adolescent(e)s.

À ces initiatives s’ajoute l’engagement de notre organisation le Réseau des Héroïnes du Faso, une organisation de jeunes filles engagées pour les droits des femmes et des filles au Burkina. Nous avons mis en œuvre des solutions numériques novatrices telles que Kompougli Rogom Lafi, une application mobile de sensibilisation et d’accompagnement destinée aux jeunes filles, notamment les plus marginalisées (fillettes en situation de domesticité, déplacées internes, etc.) et met l’accent sur la prévention des grossesses précoces, l’hygiène menstruelle, la gestion des violences sexuelles, le consentement, l’interruption sécurisée de grossesse selon la loi et l’accès aux soins.

Toutes ces innovations répondent à un besoin fondamental : celui d’accéder à l’information juste, fiable, contextualisée et en temps réel. Elles incarnent une révolution silencieuse dans un pays où parler de sexualité demeure encore délicat, voire interdit dans certaines sphères. L’approche numérique permet ainsi d’atteindre des jeunes habituellement exclus des circuits classiques d’information, notamment en zone rurale ou en contexte d’insécurité, où les centres de santé sont parfois absents ou difficilement accessibles.

Toutefois, malgré ces avancées, des défis persistent : la fracture numérique reste une réalité pour de nombreux jeunes, notamment ceux n’ayant pas accès à internet ou ne disposant pas de smartphones. Les filles, en particulier, restent plus exposées à l’exclusion numérique. Des efforts doivent être faits pour renforcer l’accessibilité, notamment via les radios communautaires, les bornes d’écoute, ou encore des programmes numériques diffusés dans les écoles et centres de formation. De plus, l’environnement juridique et politique autour de l’éducation sexuelle intégrale et des DSSR doit être davantage soutenu. Le numérique ne remplace pas l’importance des réformes structurelles, mais il peut les accompagner efficacement.

En conclusion, la digitalisation de l’éducation aux DSSR représente une réelle opportunité pour renforcer les connaissances, l’autonomie et la capacité de décision des jeunes au Burkina Faso. À travers des initiatives comme QG Jeunes, HelloAdo, ou Kompougli Rogom Lafi, les jeunes accèdent non seulement à de l’information, mais aussi à des outils pour s’exprimer, partager, et s’organiser. Il est impératif que ces initiatives soient soutenues, étendues et institutionnalisées, afin de garantir un véritable accès aux droits et à la santé sexuelle et reproductive pour tous les jeunes, sans distinction. Le numérique peut être une passerelle vers un avenir plus juste, plus libre et plus sain. Mais cela ne sera possible qu’avec un engagement collectif, une volonté politique ferme, et une écoute attentive des besoins réels des jeunes. Au-delà de l’innovation technologique, il s’agit d’un impératif de justice sociale.

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Hygiène menstruelle : parler règles sans honte https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/05/28/hygiene-menstruelle-parler-regles-sans-honte/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/05/28/hygiene-menstruelle-parler-regles-sans-honte/#respond Wed, 28 May 2025 07:43:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1932 Lire la suite…]]> Chaque 28 mai, le monde entier se mobilise pour célébrer la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Cette date symbolique, qui unit les 28 jours du cycle menstruel au cinquième mois de l’année, est l’occasion de mettre en lumière un sujet encore trop souvent tabou : les règles.

C’est dans cette dynamique que nous publions ce billet en mai, mois de sensibilisation à la dignité menstruelle, pour affirmer haut et fort que parler des règles ne devrait jamais être source de honte. Les menstruations sont un processus naturel, biologique et universel, qui concerne plus de la moitié de la population mondiale. Pourtant, au Burkina Faso comme dans de nombreux pays, les règles restent enveloppées de silence, de gêne, de fausses croyances et de stigmatisation.

Dans plusieurs communautés, elles sont associées à la saleté, à l’impureté ou à une malédiction. Des filles se voient interdire d’entrer dans les lieux de culte, de toucher certains objets, voire de cuisiner pendant cette période. Ces idées reçues, profondément ancrées dans les mentalités, affectent lourdement la santé mentale, physique et sociale des jeunes filles et des femmes. Beaucoup d’adolescentes reçoivent leurs premières règles sans même savoir ce qu’il leur arrive. Faute d’information, elles croient être malades ou punies. Ce manque d’éducation menstruelle nourrit la peur, la honte, l’isolement. À cela s’ajoute le manque d’accès à des produits hygiéniques sûrs, abordables et adaptés. Dans les zones rurales ou à faible revenu, des jeunes filles utilisent encore du tissu sale, du sable, du papier ou des feuilles, avec des risques importants d’infections. D’autres s’isolent, manquent l’école, parfois jusqu’à cinq jours par mois, et finissent par décrocher, compromettant leur avenir.

L’hygiène menstruelle ne se résume pas à posséder des serviettes : elle inclut l’accès à l’eau, à des toilettes sûres, à des espaces privés pour se changer, à des informations fiables et à un environnement sans jugement. Le défi est donc multidimensionnel, et il appelle des solutions globales. Dans les écoles, le manque d’installations adaptées, l’absence de dispositifs de gestion des déchets et la peur d’être moquée poussent de nombreuses adolescentes et jeunes filles à rester chez elles. Le lien entre menstruations et abandon scolaire est une réalité bien documentée. Pourtant, l’école peut être un levier puissant pour changer les choses. Intégrer l’éducation menstruelle dans les programmes scolaires, sensibiliser aussi bien les filles que les garçons, former les enseignants à aborder ce sujet sans gêne, fournir des kits hygiéniques réutilisables et construire des infrastructures sanitaires adéquates sont autant d’actions simples mais essentielles. Car les garçons ont également un rôle à jouer. Tant qu’ils resteront ignorants ou moqueurs, le cycle menstruel continuera d’être vécu comme une honte. En les informant dès le plus jeune âge, on brise les stéréotypes, on favorise l’inclusion, et on prépare une génération d’hommes plus respectueux, plus compréhensifs, plus solidaires.

Des initiatives positives émergent sur le terrain. Des associations locales comme Suplamar et le Réseau des Héroïnes du Faso forment des jeunes filles à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables, combinant éducation, santé et autonomisation économique. Certaines structures distribuent des kits menstruels dans les écoles, accompagnés de séances de sensibilisation. D’autres intègrent l’hygiène menstruelle dans des programmes plus larges de santé reproductive ou de leadership féminin. Ces actions montrent qu’il est possible d’agir localement, avec peu de moyens, mais avec beaucoup d’impact. Toutefois, il reste encore du chemin. Pour que chaque fille puisse vivre ses règles dans la dignité, il faut que l’État, les collectivités, les ONG, les partenaires techniques, les parents, les chefs religieux et coutumiers, les enseignants, les jeunes eux-mêmes, s’engagent ensemble.

Il faut briser le silence, investir dans les infrastructures, subventionner les produits hygiéniques, soutenir les innovations locales, et surtout, changer les mentalités. Car non, les règles ne sont pas une honte. Elles sont un signe de santé, de fertilité, de vie. Ce sont les regards stigmatisants, les pratiques discriminatoires et le manque de considération qui sont honteux. En mai, mois de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, nous réaffirmons que chaque fille, chaque femme, a le droit de vivre ses menstruations dans la sécurité, le confort, l’information et le respect. Ce droit est un droit humain. Il est temps que nous cessions de faire des règles un sujet honteux. Parlons-en. Éduquons. Agissons. Parce qu’une société qui permet à ses filles de gérer leurs règles dignement est une société qui avance avec elles, et non contre elles.

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Le consentement : une base essentielle de toute relation https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/04/28/le-consentement-une-base-essentielle-de-toute-relation/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/04/28/le-consentement-une-base-essentielle-de-toute-relation/#respond Mon, 28 Apr 2025 07:32:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1929 Lire la suite…]]> Dans une société où les inégalités, les violences basées sur le genre et les rapports de domination persistent, parler de consentement n’est pas un luxe. C’est une nécessité urgente. Trop souvent relégué au second plan, mal compris ou totalement ignoré, le consentement est pourtant la base de toute relation saine, qu’elle soit amoureuse, amicale, familiale ou professionnelle.

Il s’agit d’une notion simple, mais puissante : le consentement, c’est dire « oui » librement, clairement, et en toute conscience. Ce n’est ni un silence, ni une absence de « non », ni un acte mécanique. C’est une décision volontaire, qui se donne sans peur, sans pression, sans manipulation. C’est un droit fondamental, une reconnaissance du fait que chaque individu est maître de son corps, de ses choix, de ses limites.

Pourtant, dans des contextes comme celui du Burkina Faso, le consentement est encore tabou. Les normes sociales, les traditions patriarcales et une éducation insuffisante à la sexualité rendent difficile son intégration réelle dans la société. Dans les écoles, les familles, les couples, le consentement est rarement enseigné. On apprend aux filles à se taire, à obéir, à ne pas provoquer. Aux garçons, on apprend à insister, à conquérir, à dominer. Le résultat ? Des jeunes qui grandissent avec une vision biaisée des relations, des femmes qui subissent sans pouvoir dire non, et des hommes qui ne se rendent même pas compte qu’ils franchissent des limites.

Mais le consentement, ce n’est pas juste une affaire de sexualité. C’est un principe universel qui s’applique dans tous les aspects de la vie. C’est demander avant de toucher, respecter un « non », savoir qu’on peut changer d’avis à tout moment. Dans les relations sexuelles, bien sûr, le consentement est central. Aucune relation intime ne peut être saine sans un accord clair et enthousiaste des deux parties. Même dans le mariage, le viol existe. Être en couple ne donne pas le droit automatique d’imposer quoi que ce soit. Le consentement doit être renouvelé, respecté, et écouté. En son absence, c’est une agression, une violence. Le consentement, c’est aussi un rempart contre les grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles, les traumatismes psychologiques. Il protège, responsabilise et libère. Et pourtant, dans de nombreuses zones du pays, les jeunes filles n’ont même pas la possibilité d’exprimer leur refus. Mariées de force, soumises à l’autorité masculine, elles vivent dans le silence, la peur et la résignation.

Pour que cela change, il faut agir à tous les niveaux. Il faut d’abord briser le silence autour du consentement. En parler dans les familles, les écoles, les médias, les lieux de culte. Il faut former les professionnel·le·s de santé, les enseignant·e·s, les leaders communautaires pour qu’ils deviennent des relais de cette culture du respect. Il faut rendre effectif l’éducation à la vie familiale dans les programmes scolaires, pas pour choquer ou corrompre, mais pour informer, prévenir, libérer. Il faut aussi responsabiliser les hommes et les garçons. Le respect du consentement ne repose pas sur la vigilance des femmes, mais sur la capacité des hommes à entendre un « non », à le respecter, à comprendre qu’aucune relation ne vaut si elle est imposée. Refuser d’accepter cette réalité, c’est entretenir la culture du viol.

Le consentement est un outil de justice, d’égalité et de paix. Il permet de déconstruire les rapports de pouvoir malsains, de bâtir des relations fondées sur la confiance, l’écoute et la réciprocité. Il est le socle sur lequel nous devons reconstruire nos sociétés, pour en faire des espaces sûrs pour toutes et tous. Ce combat ne se gagnera pas en un jour, mais il commence par une prise de conscience individuelle et collective. Il commence quand on cesse de dire « ce n’est pas si grave » et qu’on commence à dire « chaque non compte ». Il commence quand on croit les victimes, qu’on les soutient, qu’on agit pour prévenir plutôt que réparer.

Le consentement est une culture. Une culture du respect, de la liberté et de la responsabilité. Il est temps de la cultiver, de l’incarner, et de la transmettre. Pour que chaque individu, quel que soit son âge, son genre ou son statut, puisse dire « oui » quand il en a envie, et « non » quand il en a besoin, sans crainte d’être puni, humilié ou rejeté. Parce qu’un monde sans consentement est un monde de violence. Et qu’un monde qui respecte le consentement est un monde plus juste, plus humain, plus libre.

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Contraception des adolescent(e)s et jeunes au Burkina Faso : entre nécessité, stigmatisation et espoir https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/03/28/contraception-des-adolescentes-et-jeunes-au-burkina-faso-entre-necessite-stigmatisation-et-espoir/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2025/03/28/contraception-des-adolescentes-et-jeunes-au-burkina-faso-entre-necessite-stigmatisation-et-espoir/#respond Fri, 28 Mar 2025 10:20:51 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1921 Lire la suite…]]> Au Burkina Faso, comme dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, les adolescent(e)s et les jeunes représentent une part importante de la population. Selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) en 2019, la population était majoritairement jeune. Les moins de 15 ans représentent 45,3% tandis que 64,2% de la population a moins de 24 ans et 77,9% a moins de 35 ans. Ce dynamisme démographique constitue à la fois une opportunité et un défi, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. L’un des sujets les plus sensibles, mais ô combien cruciaux, est l’accès à la contraception pour les adolescents et les jeunes. Dans un contexte marqué par des normes sociales conservatrices, le tabou autour de la sexualité, et une éducation sexuelle encore timide, parler de contraception pour les jeunes reste un combat. Pourtant, permettre aux jeunes de faire des choix éclairés sur leur santé sexuelle est une condition essentielle pour leur autonomisation, la réduction des grossesses précoces, et l’amélioration de leur bien-être.

Une réalité préoccupante

Malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires pour améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, les statistiques demeurent préoccupantes. Le taux de prévalence contraceptive chez les adolescent(e)s reste faible. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2021, seulement 13% des jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans utilisent une méthode contraceptive moderne, contre 29% chez les 20-24 ans.

Ces chiffres traduisent non seulement une faible accessibilité aux méthodes contraceptives, mais aussi une méconnaissance de celles-ci et une peur du jugement social. Beaucoup de jeunes filles tombent enceintes sans l’avoir souhaité, avec des conséquences souvent dramatiques : abandon scolaire, rejet familial, avortements à risque, et parfois, rupture du lien social.

Les obstacles à l’accès à la contraception

1. Le poids des normes socioculturelles

Dans de nombreuses communautés au Burkina Faso, parler de sexualité aux jeunes est perçu comme une incitation à la déviance. Les parents et les leaders religieux ou coutumiers ont souvent une approche moralisatrice. Le recours à la contraception est perçu comme un comportement réservé aux femmes mariées. Une jeune fille célibataire qui cherche des méthodes contraceptives est automatiquement stigmatisée, assimilée à une “fille facile” ou à une prostituée.

2. Le manque d’information fiable

L’éducation sexuelle reste marginalisée dans les établissements scolaires. Très peu de jeunes reçoivent une information complète, scientifique et sans jugement sur la sexualité, les méthodes contraceptives, et la prévention des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). L’information disponible provient souvent de pairs mal informés, des réseaux sociaux ou des rumeurs, renforçant les mythes (comme : « les contraceptifs rendent stériles » ou « provoquent le cancer »).

3. L’inadéquation des services de santé

Les centres de santé ne sont pas toujours adaptés aux jeunes. Les horaires, le manque de confidentialité, l’attitude parfois jugeante du personnel de santé dissuadent les adolescents de franchir la porte. Beaucoup de jeunes redoutent d’être vus par une connaissance ou d’être réprimandés par un agent de santé. Cette méfiance crée une barrière majeure à l’accès aux services.

4. Les barrières économiques

Même si certaines méthodes sont gratuites ou subventionnées, les jeunes ne sont pas toujours au courant. Pour d’autres, acheter une pilule ou un préservatif reste difficile financièrement, surtout pour ceux qui dépendent encore de leurs parents.

Les conséquences du manque de contraception

Le manque d’accès à une contraception adaptée et accessible pour les jeunes entraîne de nombreuses conséquences :

  • Grossesses précoces : elles concernent 1 fille sur 5 au Burkina Faso avant l’âge de 18 ans. Ces grossesses non planifiées exposent à des risques accrus pour la santé de la mère et du bébé.
  • Avortements à risque : faute d’options contraceptives ou de recours légal accessible, certaines adolescentes ont recours à des avortements clandestins, dangereux pour leur santé, voire leur vie.
  • Décrochage scolaire : une grossesse précoce met souvent fin à la scolarité d’une jeune fille, compromettant son avenir professionnel et son autonomie.
  • Exposition aux IST : faute de moyens de protection, les jeunes deviennent plus vulnérables au VIH/sida et autres IST.

Des initiatives encourageantes

Malgré ce tableau sombre, plusieurs initiatives innovantes émergent au Burkina Faso :

  • Centres d’écoute pour jeunes : certaines structures, comme les centres d’écoute pour jeunes de l’Association Burkinabè pour le Bien Etre Familial (ABBEF), offrent des services de santé adaptés, avec un personnel formé à l’écoute bienveillante.
  • Éducation complète à la sexualité : des ONG et associations locales comme SOS Jeunesse et Défis ou le Réseau des Héroïnes du Faso promeuvent des campagnes de sensibilisation dans les écoles et communautés.
  • Utilisation du numérique : les jeunes s’informent de plus en plus à travers des plateformes numériques, des blogs, ou des pages Facebook/Instagram dédiées à la santé sexuelle. Des plateformes existent comme QG Jeunes, HelloAdo…
  • Implication des pairs éducateurs : des jeunes formés vont à la rencontre d’autres jeunes pour sensibiliser sans jugement, avec un langage qui leur parle.

Quelles pistes pour améliorer la situation ?

  1. Déconstruire les tabous : Il est impératif d’ouvrir des espaces de dialogue intergénérationnels, où les jeunes peuvent poser des questions sans crainte et où les adultes apprennent à les écouter sans juger.
  2. Former le personnel de santé : Le renforcement des capacités en approche est essentiel pour offrir un accueil digne et confidentiel aux jeunes.
  3. Rendre les services accessibles : En proposant des horaires flexibles, des points de distribution dans les quartiers, ou encore des campagnes mobiles.
  4. Rendre effectif l’éducation à la vie familiale (EVF) dans les lycées et collèges : l’EVF doit être introduite systématiquement dans les programmes scolaires, avec des contenus adaptés à chaque tranche d’âge.
  5. Impliquer les leaders communautaires : Ce sont des relais influents. Leur sensibilisation peut contribuer à un changement de regard collectif sur la contraception chez les jeunes.

Permettre aux adolescent(e)s et aux jeunes du Burkina Faso d’accéder à une contraception fiable, confidentielle et abordable, c’est leur offrir les moyens de choisir leur avenir. Ce n’est pas une question de moralité, mais de santé, de dignité et de droits humains.

Les jeunes ne demandent pas la permission d’exister : ils demandent des outils pour vivre pleinement, en sécurité, et avec responsabilité. En les écoutant, en les accompagnant et en les protégeant, c’est toute la société burkinabè qui fait un pas de plus vers un avenir plus équitable.

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Passion et dévouement : Portrait de Djamiratou ZOROM, une jeune humanitaire engagée https://www.lesheroinesdufaso.com/2023/08/24/passion-et-devouement-portrait-de-djamiratou-zorom-une-jeune-humanitaire-engagee/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2023/08/24/passion-et-devouement-portrait-de-djamiratou-zorom-une-jeune-humanitaire-engagee/#respond Thu, 24 Aug 2023 07:30:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1671 Lire la suite…]]> Dans le contexte burkinabè où chaque acte de solidarité revêt une importance capitale, je vous convie à découvrir l’histoire de Djamiratou Natounkelsba Nadege ZOROM. Cette jeune femme, que j’ai eu l’opportunité d’interroger à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire, incarne un modèle de leadership et d’inspiration.

  • Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours professionnel dans le domaine de l’humanitaire ?

Je suis DJAMIRATOU NATOUNKELSBA NADEGE ZOROM, officier des affaires civiles au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Mon poste est basé à Tombouctou, l’une des régions les plus durement touchées par le conflit au Mali. Mon travail consiste à collaborer avec des organisations de femmes et de jeunes dans le but de promouvoir la protection des civils, renforcer la cohésion sociale, faciliter la reconstruction et la résilience. Cela inclut des activités telles que la médiation, le dialogue communautaire ainsi que la gestion endogène des conflits.

    Avant de rejoindre la MINUSMA, j’ai occupé le poste de spécialiste de l’engagement des jeunes dans la lutte contre le VIH en situation d’urgence au sein de l’UNICEF Burkina Faso. Mon rôle consistait à travailler avec des jeunes évoluant dans des zones d’insécurité, en particulier de jeunes filles qui étaient les plus vulnérables à cette insécurité. J’ai également eu l’opportunité de collaborer avec L’ONG Think Peace en tant que Field Officer , au sein d’une équipe remarquable, pour surveiller la situation des droits humains et des questions de genre dans les régions affectées par l’insécurité dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso).

    • Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager dans le domaine de l’humanitaire ? Y a-t-il eu un événement ou une expérience particulière qui a joué un rôle dans votre décision ?

    La Croix-Rouge Burkinabè constitue une institution à laquelle j’ai toujours été dévouée, source d’enseignements inestimables pour ma part. Actuellement, j’assume la fonction de présidente nationale de la jeunesse au sein de cette vénérable organisation. Je considère que l’origine de ma passion pour ce domaine prend racine au sein de cette institution qui se distingue par un système de mentorat et d’implication des jeunes solidement établi. Elle déploie même des programmes dédiés aux enfants pour les instruire dans les domaines du secourisme et de l’engagement communautaire.

    À la lumière de ces aspects, je nourris la conviction que mon attachement à ce que j’apprenais a favorisé le développement de mon intérêt, me poussant à désirer approfondir mes connaissances et à persévérer par pur amour de la cause.

    • Quelles sont les valeurs et les motivations qui vous animent dans votre travail au sein de l’humanitaire ? Comment trouvez-vous l’inspiration pour continuer à aider les autres dans des circonstances souvent difficiles ?

    Je mentionnerai l’amour et la solidarité comme les fondements de ma motivation. L’amour, car mon engagement est teinté d’une profonde joie lorsque je médite sur les retombées de mes actions. Quant à la solidarité, il me semble que chaque individu a une responsabilité envers celle-ci, qu’elle puisse se manifester de multiples manières, à condition de choisir la voie qui permet d’exprimer cette solidarité au mieux. Mon esprit est entièrement concentré sur les résultats que mon acharnement peut engendrer.

    Un exemple concret est observé lors de mon travail auprès des jeunes filles, parmi lesquelles nombreuses ont évolué pour devenir des ambassadrices de lutte contre les mécanismes négatifs d’adaptation tels que la promiscuité, la prostitution et l’extrémisme violent. Cette transformation s’est opérée au sein des sites d’accueil pour les personnes déplacées internes ou au sein des communautés impactées par les mouvements de populations. Cette réalité m’a procuré une satisfaction profonde. Lorsque de tels moments se matérialisent, je ressens une profonde gratitude et mon unique aspiration est de persévérer, d’accroître mes efforts. À ces instants précis, nous réfléchissons aux défis que nous avons su surmonter, renforçant notre détermination à affronter les obstacles futurs, forts de la certitude que nous saurons les surmonter.

    • Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre rôle dans l’organisation humanitaire pour laquelle vous travaillez ? Quelles sont vos principales responsabilités au quotidien ?

    Je collabore étroitement avec des organisations internationales qui jouent le rôle de partenaires d’implémentation. Ces partenaires mettent en œuvre les projets et programmes en collaboration avec des organisations de la société civile (OSC) dédiées à la jeunesse et aux femmes, contribuant ainsi à renforcer la cohésion sociale et la résilience. Mon rôle consiste à veiller à ce que les projets correspondent effectivement aux besoins des bénéficiaires, à garantir que leur impact soit tangible et durable. J’assure également que nos partenaires comprennent les procédures de financement, assument les différentes responsabilités et, surtout, adhèrent aux valeurs des Nations Unies.

    La réalisation de ces objectifs exige de ma part la tenue de réunions régulières, qu’elles soient quotidiennes ou hebdomadaires, et la réalisation de sorties de supervision. De plus, la rédaction de rapports se révèle incontournable pour rendre compte de nos avancées et évaluations.

    • Quels sont les défis les plus importants auxquels vous êtes confrontée dans votre travail ? Pouvez-vous partager une réalisation particulièrement gratifiante que vous avez vécue en tant qu’humanitaire ?

    Le principal défi réside dans l’imprévisibilité des circonstances. Il est tout à fait possible de se trouver confronté à des situations complexes où les moyens de répondre efficacement aux besoins des populations touchées sont limités voire inexistants. Ces situations peuvent découler de facteurs politiques ou d’une montée en puissance de l’insécurité. Dans la plupart des cas, cela exige une adaptation rapide des plans et une réorientation des actions.

    En ce qui concerne des anecdotes, bien qu’il y en ait pléthore, je me souviens avoir supervisé un projet axé sur l’autonomisation des femmes dans des zones en situation d’urgence. Pour la première phase, le programme visait à former une vingtaine de femmes dans le domaine de leur choix et à les soutenir dans leurs démarches. Les résultats furent probants, ces femmes se sont affirmées de manière remarquable. Cependant, un an plus tard, j’ai eu l’opportunité de croiser l’une d’entre elles. Elle s’était spécialisée dans le maraîchage, elle était élégamment vêtue et conduisait une mobylette. Bien que je ne l’ait pas immédiatement reconnue, son visage me semblait familier. Elle a rapidement évoqué le projet, exprimant sa gratitude pour l’opportunité qu’il lui a offerte de réaliser des choses qu’elle n’aurait jamais envisagées auparavant dans sur le camp de déplacés internes. Grâce au projet, elle a pu améliorer considérablement la vie de ses enfants en leur offrant une meilleure éducation. Sa narration touchante comprenait même le fait que son mari avait abandonné son activité précédente pour la rejoindre dans son entreprise. Cette expérience fut profondément émouvante, transcendant les attentes initiales du projet.

    • Le travail humanitaire peut être émotionnellement et physiquement éprouvant. Comment parvenez-vous à maintenir votre bien-être mental et émotionnel tout en faisant face aux situations difficiles ?

    Dans l’exercice de mes fonctions, je suis constamment en quête d’une source d’inspiration ou d’un élément positif qui maintienne mon moral au sommet. Il peut s’agir d’un événement marquant ou d’une personne qui illumine ma journée et me revitalise. C’est une démarche qui me procure réconfort et joie, m’empêchant de succomber à une fatigue émotionnelle. Je dois reconnaître la chance que j’ai eue de travailler aux côtés de collaborateurs exceptionnels. Cette dimension joue un rôle crucial dans la qualité de l’énergie que l’on investit dans un travail d’équipe. Les valeurs de bienveillance, d’écoute attentive et de gentillesse sont des éléments fondamentaux au sein d’une équipe, et j’entreprends toujours d’instaurer cette atmosphère du mieux que je le peux. Dans un tel environnement, il est toujours possible de faire face collectivement aux éventuelles difficultés qui se présentent, ce qui renforce le tissu de notre cohésion.

    • Le travail humanitaire implique souvent de collaborer avec des équipes diverses et des cultures variées. Comment gérez-vous ces interactions et favorisez-vous une collaboration efficace ?

    D’après la majorité de mes amis et collaborateurs, je suis une personne très ouverte d’esprit, et j’ai une grande capacite à aller au-delà de l’apparence et la culture des individus. Par exemple à Tombouctou j’ai vite appris quelques expressions la langue locale, le sonrhaï. Aussi, je participe aux rencontres communautaires habillée de « Dempe, » (le style vestimentaire touareg et d’autre tribu de la région. Les femmes s’enroulent tout le corps d’un beau tissu leger). Mes collègues viennent des quatre coins du monde et c’est juste magnifique de pouvoir chaque jour après d’eux et aussi de faire voyager notre culture et nos habitudes du Burkina Faso.  Pour moi, cette grande diversité est une opportunité de voyager à travers autres.

    • Pouvez-vous nous raconter une histoire ou un moment où vous avez vu directement l’impact positif de votre travail sur les personnes que vous aidez ?

    Avec mon équipe, nous avons mis en œuvre des Comités locaux de réconciliation. Après les avoir dotés des compétences nécessaires et les avoir mis en place, le nombre de conflits de premier niveau résolus a été remarquable, évitant ainsi des catastrophes potentielles entre différentes communautés. Le cadre que nous avons établi un an auparavant a grandement contribué au processus de gestion des conflits. Je peux observer un impact immédiat dans certaines activités, comme lors de la mise en place des activités de Cash transfert, de la distribution de kits de dignité ou encore de l’accompagnement scolaire. Ces petites actions apportent une véritable source de joie aux ménages, et lorsqu’on en ressent les retombées positives, cela est tout simplement extraordinaire.

    • Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent poursuivre une carrière dans le domaine de l’humanitaire ? Y a-t-il une citation ou une philosophie qui vous guide dans votre travail ?

    Je souhaiterais exprimer ceci : avant de choisir de suivre cette voie professionnelle, assurez-vous de deux aspects essentiels. Tout d’abord, que votre motivation ne soit pas exclusivement guidée par la quête d’argent, car vous pourriez être enclin à abandonner dès que les premières difficultés se présenteront. Cette carrière est d’une complexité saisissante. Et ensuite, sachez ce qui vous y amène, et ayez la conviction que ce que vous recherchez individuellement à travers cette voie n’a pas de valeur monétaire.

    • En cette Journée mondiale de l’aide humanitaire, quel message souhaiteriez-vous partager avec le monde en ce qui concerne l’importance de l’aide humanitaire et de l’engagement envers les personnes dans le besoin ?

    Je tiens à souligner que nous portons tous une responsabilité intrinsèque envers les individus qui ont été touchés par des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou anthropiques. Il est de notre devoir de matérialiser cette capacité inhérente à la nature humaine, celle de démontrer compassion et générosité envers nos semblables plongés dans des périodes de crise et de vulnérabilité. C’est un devoir qui transcende les frontières de notre propre existence et qui résonne profondément avec l’essence de notre humanité.

    #lesheroinesdufaso #WorldHumanitarianDay #WHD2023 #leadershipfeminin

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    Paix et sécurité Burkina Faso : et si on essayait avec les jeunes ? https://www.lesheroinesdufaso.com/2022/04/11/paix-et-securite-burkina-faso-et-si-on-essayait-avec-les-jeunes/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2022/04/11/paix-et-securite-burkina-faso-et-si-on-essayait-avec-les-jeunes/#respond Mon, 11 Apr 2022 16:29:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1358 Lire la suite…]]>

    SEM Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies dès son entrée en fonction a fait de la prévention, notamment des conflits violents, une priorité. Il disait que : « La participation active des jeunes peut faire sensiblement pencher la balance lorsqu’il s’agit de conjurer la violence et les guerres. Cette contribution doit être reconnue, soutenue et encouragée comme une condition préalable indispensable à l’aboutissement des efforts déployés pour établir une paix durable. ».

    En septembre 2015, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2250 qui engage l’ONU, les Etats, et la Société Civile à faire avancer la participation des jeunes à la consolidation de la paix, la prévention et leur protection contre les effets néfastes des conflits. Suivront les résolutions 2419 et 2535 qui s’investissent dans la même lancer à faire des jeunes, des acteurs à titre plein de la transformation positive des conflits et la co-construction d’une paix inclusive et durable. Les Nations Unies à travers ces résolutions s’engagent, exhortent les Etats et encouragent la Société Civile à implémenter des actions visant à intégrer la dimension jeune dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Au niveau des Etats la mise en œuvre de l’Agenda Jeunesse Paix (PAN) et sécurité devait s’opérationnaliser à travers des Plans d’Actions Nationaux (PAN) en prenant en compte les recommandations des résolutions 2250, 2419, 2535, les besoins des jeunes et les enjeux socio-économiques et sécuritaires des Etats.  De nos jours, 100 pays sur 190 ont adopté au moins un plan d’action national.

    Depuis l’adoption de la résolution 2250, le Burkina Faso est toujours à la traine. Jusqu’à ce jour, pays ne dispose pas de Plan d’Action National de mise en œuvre de l’agenda Jeunesse Paix et Sécurité. Pourtant, la thématique est plus que d’actualité au regard de la situation socio-politique et sécuritaire. L’urgence nous impose de considérer la jeunesse burkinabè comme un atout de transformation profonde de notre société et non comme un danger. Le chômage, l’extrême pauvreté, l’analphabétisme sont des portes ouvertes à l’extrémisme des jeunes. Lorsque leurs besoins spécifiques ne sont pas pris en compte, ce sentiment d’exclusion et de marginalisation conduit les jeunes à devenir des acteurs de premier plan dans les conflits : Ils alimentent les tensions et s’engagent dans les affrontements. Ils sont également les premiers en termes de victimes. Lorsque des milliers d’écoles sont fermées, ce sont les jeunes qui en payent le plus lourd tribut. Pire, les jeunes filles demeurent les plus grandes victimes de violences sexuelles dans les conflits. C’est pourquoi il est essentiel d’accroitre le leadership de jeunes, leurs capacités techniques et opérationnelles afin qu’ils ne soient plus des acteurs des conflits, mais plutôt des acteurs de la construction d’un Burkina Faso de paix.   Graeme Simpson, auteur principal de l’étude commandée par le Conseil de Sécurité de l’ONU intitulée  Les absents de la paix : étude indépendante sur la jeunesse, la paix et la sécurité, est catégorique : « Tant que nous ne nous attaquerons pas au problème de l’exclusion des jeunes, nous ne pourrons pas empêcher les problèmes de l’extrémisme des jeunes ».

    L’Association Development by Young People (ADYP) est engagée depuis sa création à l’édification d’une jeunesse encline à la paix et résolument engagée dans le développement du Burkina Faso. Elle note que l’absence d’un cadre structuré d’actions en faveur de l’intégration de la jeunesse dans les politiques publiques en lien avec la paix constitue un obstacle majeur à la participation effective des jeunes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix.  C’est pourquoi elle interpelle l’Etat, les Partenaires Techniques et Financiers et la Société Civile à œuvrer pour la mise en œuvre de l’agenda Jeunesse Paix et Sécurité au Burkina Faso.

    • A l’endroit de l’Etat :

    Adopter et mettre en œuvre un Plan d’Action National de mise en œuvre des résolutions 2250, 2419 et 2535 du Conseil de Sécurité des Nations Unies

    Impliquer les jeunes et organisations de jeunes dans les processus de paix au niveau international, national et local

    Intégrer la dimension jeunesse dans les politiques publiques de développement en prenant en compte les besoins spécifiques et intersectionnés des jeunes

    Accroitre la présence active des jeunes dans les instances de prise de décision (gouvernement, parlement, collectivités territoriales)

    • A l’endroit des partenaires techniques et financiers :

    Accroitre le financement des initiatives de consolidation de la paix des jeunes

    Orienter les actions de promotion de la paix vers l’implication des jeunes et des femmes

    Appuyer le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des organisations de jeunes sur la planification, la mise en œuvre et l’évaluation de projets de « peacebuilding »

    • A l’endroit des Organisations de jeunes et OSC œuvrant dans l’agenda jeune paix et sécurité :

    Promouvoir des actions concertées, cohérentes à fort impact social visant la participation effective des jeunes à la consolidation de la paix

    Fédérer les énergies afin d’accélérer et d’intensifier le plaidoyer pour la mise en œuvre de l’agenda Jeunesse-Paix et Sécurité au Burkina Faso

    Promouvoir l’expertise des jeunes dans la réalisation des projets de consolidation de la paix

    La jeunesse burkinabè sera ce que le Burkina Faso aura fait d’elle. Le Burkina Faso sera ce que la jeunesse aura fait de lui. Alors construisons avec la jeunesse, le Burkina que nous voulons : un Burkina Faso de paix et de prospérité.

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    Kombib Suur Koece : les Héroïnes du Faso renforcent leurs capacités https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/12/05/kombib-suur-koece-les-heroines-du-faso-renforcent-leurs-capacites/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/12/05/kombib-suur-koece-les-heroines-du-faso-renforcent-leurs-capacites/#respond Sat, 05 Dec 2020 16:51:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=1155 Lire la suite…]]>

    Du Mercredi 02 Décembre au Samedi 05 Décembre 2020, nous avons participé à un atelier de formation de 61 jeunes de la commune de Ouagadougou sur l’approche Redevabilité adaptée aux jeunes (RAJ)

    Pendant ces quatre jours nous avons énormément appris en terme de participation citoyenne, de veille citoyenne, de redevabilité, de valeurs démocratiques, de patriotisme… Nous avons jugé nécessaire de partager ce que nous avons appris avec vous nos fidèles lecteurs, afin qu’à votre tour, vous soyez des relais de la bonne gouvernance et de la participation citoyenne dans vos provinces, vos régions, vos villes, vos villages, vos communes, vos arrondissements et vos quartiers.

    Pourquoi Kombib Suur Koecé ?

    Kombib Suur Koecé ( en langue mooré) signifie en langue française ” Le cris de cœur des jeunes ” autrement dit ” la participation citoyenne des jeunes “.

    En partenariat avec l’Union Européenne, l’ONG Children Believe, le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) et la Plateforme Nationale des Jeunes pour les Objectifs du Développement Durable (PNJ-ODD) ont initié le projet ” Kombib Suur Koecé ” ou ” Participation Citoyenne des Jeunes. Ledit projet a été lancé officiellement le 29 Mai 2020 à Ouagadougou. Ce lancement a également connu des sessions de formation de 48h pour le renforcement de capacités de quarante (40) jeunes sentinelles venues des régions du Centre, du Centre-Est et de l’Est. A travers le Projet Kombib Suur Koecé, au moins 1000 jeunes dans ces 3 régions seront mobilisés et initiés à la Redevabilité Adaptée aux Jeunes pour contribuer au changement positif dans leurs différentes communautés.

    C’est dans cette dynamique, que sept jeunes de notre réseau dont cinq femmes et deux hommes ont pris part à ladite activité. Ce fut une occasion pour nous, d’approfondir nos connaissances en terme de redevabilité adaptée aux jeunes (RAJ).

    ” La participation citoyenne ne se limite pas aux critiques et aux interpellations, mais doit se traduire également par des actions concrètes “.

    Monsieur BOLOGO Yacouba, le coordonnateur du projet ” Kombib Suur Koecé “
    Qu’en est t’il de la redevabilité adaptée aux jeunes (RAJ) ?

    La redevabilité adaptée aux jeunes est une approche novatrice qui veut faire des jeunes, un moteur de développement de leur communauté en leur inculquant l’esprit citoyen responsable et actif. En effet, cette approche va contribuer à rendre effective la participation citoyenne des jeunes. En d’autres termes, la redevabilité adaptée aux jeunes veut :

    • Une implication effective des jeunes dans la promotion des valeurs démocratiques
    • Une responsabilisation effective des jeunes dans le développement de leur communauté
    • Un renforcement et une implication effective des jeunes dans la gestion de la communauté
    • Faire des jeunes d’âge compris entre 18 et 35 ans des acteurs de changement.

    La Redevabilité adaptée aux jeunes (RAJ) a trois piliers que sont :

    • Le diagnostic : c’est l’état des lieux, le processus par lequel le jeune bâti ses connaissances par rapport à une situation donnée.
    • l’Analyse : consiste à rassembler les informations recueillies et les soumettre à discussion avec le reste de la communauté jeunes pour aboutir à un point de vue unique et renseigné de la situation réelle.
    • l’Action : c’est une suite logique de l’analyse et va permettre de dégager les actions qu’on envisage mettre en oeuvre pour la résolution du problème.

    Ce fut une très belle opportunité pour nous de participer à ces différents ateliers sur la participation citoyenne des jeunes. Nous n’avons qu’un seul pays, et c’est un devoir pour tout un chacun de nous de servir utilement son pays. C’est la raison pour laquelle nous nous engageons sur la base de toutes les connaissances apprises à être des exemples dans nos différentes communautés.

    Étant dans la dynamique de la campagne #OrangeTheWorld nous avons attachés des foulards orange au cou pour traduire notre solidarité à l’égard de toutes les femmes victimes de diverses formes de violences dans notre pays le Burkina Faso.

    Les Héroïnes du Faso, parce que chaque femme est une héroïne !

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    https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/12/05/kombib-suur-koece-les-heroines-du-faso-renforcent-leurs-capacites/feed/ 0 1155
    Afrik’Etoiles : les Héroïnes du Faso font de l’autonomisation de la femme leur cheval de bataille. https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/08/13/afriketoiles-les-heroines-du-faso-font-de-lautonomisation-de-la-femme-leur-cheval-de-bataille/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/08/13/afriketoiles-les-heroines-du-faso-font-de-lautonomisation-de-la-femme-leur-cheval-de-bataille/#respond Thu, 13 Aug 2020 16:22:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=924 Lire la suite…]]>

    C’est avec beaucoup de plaisir et d’allégresse que nous partageons avec vous cette interview vidéo que notre présidente fondatrice a accordé le mois dernier à AFRIK EVEIL qui est une organisation à but non lucratif qui promeut l’entrepreneuriat des jeunes.

    Nous avons été agréablement surprises et honorées que le choix de AFRIK EVEIL se porte sur notre communauté naissante. Nous traduisons nos sincères et chaleureux remerciements à la brillante et dynamique équipe de AFRIK EVEIL pour cette belle considération à notre égard.

    Si vous voulez savoir pourquoi nous existons et nos motivations, vous pouvez lire l’interview en suivant le lien ci-dessous??

    Les héroïnes du Faso, parce que chaque femme est une héroïne.

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    https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/08/13/afriketoiles-les-heroines-du-faso-font-de-lautonomisation-de-la-femme-leur-cheval-de-bataille/feed/ 0 924
    Action des Héroïnes du Faso contre la COVID-19 : la lutte contre le coronavirus se poursuit sans relâche sur le terrain. https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/06/22/action-des-heroines-du-faso-contre-la-covid-19-la-lutte-contre-le-coronavirus-se-poursuit-sans-relache-sur-le-terrain/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/06/22/action-des-heroines-du-faso-contre-la-covid-19-la-lutte-contre-le-coronavirus-se-poursuit-sans-relache-sur-le-terrain/#respond Mon, 22 Jun 2020 14:35:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=890 Lire la suite…]]>

    Pour une contribution à la lutte contre la maladie à Coronavirus, nous avons initié depuis mi-mars une campagne digitale de sensibilisation à travers des affiches et des vidéos pour rappeler les mesures d’hygiène et les gestes barrières.

    En plus de la campagne digitale de sensibilisation , nous avons débuté dans la matinée de ce lundi 22 Juin 2020 des opérations terrain pour un plus grand impact. Les jeunes filles et femmes, étant au cœur de nos missions, nous initierons pendant 10 jours avec nos bénévoles engagées et déterminées dans la lutte contre la COVID-19 des sorties terrains pour nous enquérir de la situation des femmes des marchés et yaars de Dassasgho et Borgo, de nos mamans de la zone industrielle de Kossodo, des femmes résidentes dans le quartier Toudoubweogo, des vendeuses de fruits et céréales au bord des goudrons mais également des jeunes filles de quelques établissements de la place.

    Nous sommes convaincues que ces sorties terrains seront de belles expérience sans doute, dans la mesure ou nous allons discuter, échanger avec nos mamans, nos sœurs pour avoir une idée sur comment elles s’adaptent à cette crise sanitaire mais surtout sur l’impact de cette dernière sur leurs différentes activités. Nous profiterons de l’occasion pour rappeler le respect des gestes barrières, le port du masque et inviter nos mamans et nos sœurs à adopter les bonnes attitudes pour se protéger de la Covid19 et freiner sa propagation.

    Des masques, du gel hydroalcoolique et du savon seront distribués en guise de notre soutien pour les situations difficiles que chacune d’elle traverse à cause de la crise sanitaire.

    Les Héroïnes du Faso, parce que chaque femme est une héroïne.

    #StopCovid19 ##lesheroinesdufaso

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    https://www.lesheroinesdufaso.com/2020/06/22/action-des-heroines-du-faso-contre-la-covid-19-la-lutte-contre-le-coronavirus-se-poursuit-sans-relache-sur-le-terrain/feed/ 0 890
    Leadership et engagement social en milieu scolaire: les jeunes filles commencent à prendre conscience de leur rôle dans la société. https://www.lesheroinesdufaso.com/2019/12/18/leadership-et-engagement-social-en-milieu-scolaire-les-jeunes-filles-commencent-a-prendre-conscience-de-leur-role-dans-la-societe/ https://www.lesheroinesdufaso.com/2019/12/18/leadership-et-engagement-social-en-milieu-scolaire-les-jeunes-filles-commencent-a-prendre-conscience-de-leur-role-dans-la-societe/#respond Wed, 18 Dec 2019 08:15:00 +0000 https://www.lesheroinesdufaso.com/?p=522 Lire la suite…]]>

    Le Jeudi 5 Décembre 2019 à 15h00mn s’est tenue du côté de la salle de conférence du Lycée de la Jeunesse, une conférence sur le leadership et l’engagement social en milieu scolaire. Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre des activités de la Fondation Adama Abdoulaye TOURÉ avait pour objet d’enseigner et inspirer des compétences en leadership, mais aussi d’encourager la participation des élèves et étudiantes à la vie communautaire. Cette conférence a comptabilisé au total 149 participants dont 87 jeunes filles élèves et étudiantes.

    En rappel la Fondation Adama Abdoulaye TOURÉ pour la science et l’éducation est une association apolitique, non confessionnelle et à but non lucratif en mémoire de feu Adama Abdoulaye TOURÉ. Elle a pour objet d’accroître l’effectivité du soutien apporté par les autres acteurs dans le domaine de l’éducation et de la science.

    Farida Tiemtoré, secrétaire stagiaire de la Fondation Adama Abdoulaye TOURÉ

    Mademoiselle Tiemtoré Farida, secrétaire stagiaire de la Fondation a assuré le bon déroulement de la conférence en tant que modératrice. Le programme de la conférence était le suivant:

    • Le discours de Monsieur Aziz Touré, membre du Conseil d’administration de la Fondation
    • La présentation des différents intervenants
    • Les différentes communications
    • Les questions et échanges

    La cérémonie a debuté avec le mot de bienvenue de Monsieur Aziz Touré, qui a remercié les participants pour l’intérêt porté à l’activité à travers la forte mobilisation. Il a aussi rappelé les objectifs et missions de la Fondation et avant de donner le son de la conférence a exhorté les élèves et étudiants à profiter au maximum de ce cadre d’échanges qui leur sera sans doute bénéfique.

    Monsieur Aziz Touré, membre du Conseil d’administration de la Fondation Adama Abdoulaye Touré

    Après le discours de Monsieur Aziz Touré, c’était la présentation et les différentes communications des intervenants. Les intervenants étaient au nombre de quatre dont trois héroïnes.

    Monsieur Afize Ouedraogo, président de l’association Koura

    La première communication était celle de Monsieur Afize Ouedraogo. Il est le président de l’association Koura. Il a parlé de son expérience en tant que jeune engagé, l’initiative de son association qui favorise le développement de l’innovation et du leadership chez les jeunes. À travers son partage d’experiences, il a invité les jeunes à commencer à vivre utile en menant des actions s’inscrivant dans le cadre des intérêts de la communauté.

    Madame Faouzia Ouedraogo, responsable sponsoring et partenariats de l’association Play and Give

    La deuxième communication était celle de Madame Faouzia Ouedraogo, étudiante en fin de formation en stylisme et modélisme. Elle est également la responsable sponsoring et partenariats de l’association Play and Give. Elle a parlé de son association qui vise à venir en aide aux enfants défavorisés par le biais des dons, populariser certains problèmes de société liés à l’enfant et mettre en avant les capacités des jeunes adultes burkinabè. Elle a également raconté ses débuts au sein de l’association.

    Madame Madina Sako, directrice générale de Asass Africa

    La troisième communication était celle de Madame Madina Sako, directrice générale de Asass Africa qui est une agence de suivi, d’accompagnement et de soutien scolaire. Elle a parlé de son engagement pour la cause de l’excellence et du leadership en milieu scolaire. Elle a invité les participants à redoubler d’efforts car pour elle, le leadership c’est aussi avoir de bons rendements scolaires.

    Madame Myriam Koné, représentante de SEPHIS Burkina

    La dernière communication était celle de Madame Myriam Koné. Elle est la représentante de SEPHIS Burkina, qui est une association apolitique, humanitaire pour la promotion du genre, le leadership et le développement personnel. Ayant participée à plusieurs activités au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, elle a parlé de son engagement, son leadership , ce qui a sans doute motivé les participants surtout les jeunes filles à se battre pour mériter leur place dans la société.

    Après les différentes communications, c’était la phase questions et échanges. Les participants, surtout les jeunes filles n’ont pas hésité à soumettre leurs questions, contributions, sollicitations aux intervants. Ces derniers étaient à la fois surpris et contents de voir que la gente féminine s’intéressaient à la thématique du jour. Les intervants ont apporté des réponses satisfaisantes aux différentes questions et ont prodigué des conseils à leurs jeunes frères et soeurs. La conférence a pris fin par un réseautage entre les participants et les intervenants, puis une photo de famille pour immortaliser ces moments forts.

    Photo de famille des intervenants et des participants

    Cette forte mobilisation de la gente féminine à la conférence, témoigne d’une part de l’intérêt que porte les élèves filles et étudiantes sur les questions relatives au leadership et à l’engagement social et d’autre part à une acceptation des défis qu’elles ont à relever. Il est grand temps pour les jeunes filles de s’assumer et s’affirmer en tant que puissantes actrices du changement.

    Aux héroïnes les grands challenges.

    TIEMTORÉ Farida Sonia

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