Coucou tout le monde ! Bienvenue dans la rubrique, Les aventures de Farida. Ça fait longtemps qu’on n’a pas échangé ici et ça me manquait beaucoup. Vous savez, j’aime utiliser cette rubrique pour partager mes expériences, mes joies, mais aussi mes défis. Alors aujourd’hui, je reviens avec une aventure toute particulière, une aventure qui mêle jeunesse, climat, santé et surtout beaucoup de passion.

Il y a peu de temps, le Réseau des Héroïnes du Faso, l’association que j’ai eu la chance de fonder et de porter avec une équipe formidable, a intégré le Conseil des Jeunes du Fonds Mondial. Pour nous, c’est un pas très important. Ce conseil donne la chance aux jeunes du monde entier de participer aux décisions sur la santé, surtout dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. C’est aussi un espace pour réfléchir à des systèmes de santé plus justes et plus solides. Y être représentées, en tant que jeunes filles du Burkina Faso, c’est une fierté et une responsabilité. Nous voulons porter la voix de nos communautés et montrer que la jeunesse peut être actrice du changement.

Pour marquer cette intégration, nous avons organisé, le 20 Juillet 2025, une rencontre de présentation et de redevabilité dans nos locaux, avec l’appui de l’initiative Voix EssentiELLES. Ce fut un moment unique, réunissant des jeunes, des filles et des femmes qui ont répondu présents malgré la forte saison des pluies. D’ailleurs, ce jour-là, il pleuvait tellement que nous nous demandions si la rencontre allait vraiment pouvoir se tenir. Mais la détermination a pris le dessus. Le programme, simple mais riche, prévoyait de présenter notre nouvelle place au sein du Conseil des Jeunes, de discuter du lien entre paludisme et climat, de faire une démonstration de l’usage correct des moustiquaires et enfin de planter un arbre comme symbole fort de notre engagement.

J’ai eu la chance de conduire l’activité et d’animer les échanges. Franchement, c’était un vrai bonheur ! La causerie éducative n’était pas seulement un moment d’explications, mais aussi d’échanges. Nous avons utilisé des jeux pratiques sur le climat et la santé, et les jeunes ont participé avec beaucoup d’enthousiasme. Certains ont même exprimé leur créativité à travers des dessins qui représentaient leur vision du lien entre climat et santé. J’ai été touchée de voir comment l’art pouvait aider à faire passer des messages aussi importants.

Ce qui m’a marquée aussi, ce sont les croyances que certains jeunes ont partagées. Ils avaient entendu dire par exemple que « dormir sous une moustiquaire rend malade », que « boire de l’eau chaude guérit du paludisme », ou encore que « les piqûres de moustiques ne donnent pas le paludisme ». Ces préjugés sont encore très répandus et freinent la prévention. Mais le fait qu’ils les partagent ouvertement a permis d’en discuter ensemble et de donner les bonnes informations. C’était un vrai moment d’apprentissage.

La démonstration de l’utilisation correcte des moustiquaires a aussi été un grand moment. Beaucoup pensent que c’est évident, mais en réalité, une moustiquaire mal installée ne protège pas bien. Nous avons pris le temps de montrer, de tester, et même de rire un peu des maladresses. C’était convivial, utile et surtout concret.

Pour terminer, nous avons posé un geste qui me tenait particulièrement à cœur : la plantation d’un arbre dans la cour de notre association. Ce n’était pas juste une activité symbolique, mais un vrai message : protéger la santé et protéger l’environnement vont de pair. Cet arbre représente l’avenir, la vie et l’espoir. J’ai vu dans les yeux des jeunes une grande fierté de participer à cette plantation d’arbre.

À la fin, nous avons pris une belle photo de groupe et partagé un raffraichissement toutes ensembles. Mais au-delà de la photo, ce que je garde dans mon cœur, ce sont les sourires, les rires, les débats et l’énergie positive qui a traversé toute la rencontre. Pour moi, cette activité n’était pas seulement une activité de présentation et de redevabilité de notre participation au Conseil des Jeunes du Fonds Mondial. C’était surtout une preuve que les jeunes sont prêts à s’impliquer, à apprendre et à agir.

Je suis rentrée chez moi ce soir-là fatiguée mais heureuse. Heureuse d’avoir partagé mes connaissances, mais aussi d’avoir appris des autres. Heureuse de voir que, petit à petit, nous arrivons à casser les idées reçues et à semer de nouvelles graines de changement. Parce que oui, le changement commence souvent par des petits gestes, comme une discussion, un dessin, un jeu… ou la plantation d’un arbre.

Voilà, cher.es ami.es, l’une de mes aventures récentes qui m’a profondément marquée. J’espère que vous prendrez plaisir à découvrir cette expérience. N’hésitez pas à partager vos propres vécus ou à apporter vos contributions. Et croyez-moi, ce n’est que le début. Avec le Réseau des Héroïnes du Faso, et avec vous qui me lisez, nous allons continuer à lutter pour ce qui compte.

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