La situation sécuritaire au Burkina Faso s’est progressivement détériorée ces dernières années à cause des enlèvements, assassinats, menaces djihadistes, affrontements intercommunautaires et diverses attaques. La dégradation de la situation sécuritaire représente une source d’inquiétude aussi bien pour les premiers responsables du pays que pour les populations. En période de crise sécuritaire, les femmes sont les plus touchées du fait de leur vulnérabilité.

Quelle est la situation des femmes en période de crise sécuritaire ?

Les femmes en particulier celles du monde rural sont beaucoup plus sensibles à la crise sécuritaire. Exposées à de nombreux risques tels que les abus physiques et psychologiques, les coups et blessures, la séparation, la perte de membres de la famille, les violences fondées sur le sexe,les phénomènes climatiques, la marginalisation, la pauvreté, les problèmes de santé, la détention, l’utilisation comme objets de kamikazes et même la mort, les femmes payent un lourd tribut de cette crise sécuritaire. Parfois, la situation des femmes est liée au sort des hommes qui sont absents, parce qu’ayant fui la région, étant détenus ou capturés…

Cette séparation de l’homme diminue la capacité des femmes à résister. Aussi lorsque les femmes se déplacent pour aller chercher l’eau ou à manger pour leurs familles, elles sont souvent victimes de multiples actes de violence. La récente tragédie survenue à Arbinda, dans la province de Soum, dans le nord du Burkina Faso le 24 Décembre 2019 dans laquelle 31 jeunes femmes, d’autres avec leurs bébés au dos, ont perdu la vie, traduit le fait que les menaces peuvent provenir de nombreuses sources et que les femmes ne sont pas épargnées.

Merci de lire cet article sur l’attaque du 24 Décembre 2019 en cliquant sur ?? Attaque Arbinda

Quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes en situation de crise sécuritaire ?

Il reste tant à faire pour que les femmes en situation de crise sécuritaire puissent se remettre des différents traumatismes qu’elles ont subi.

• D’une part en ce qui concerne les femmes déplacées qui ont déjà subi la crise sécuritaire, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille doit mettre en place des projets pilotes en faveur des femmes déplacées. En un premier lieu, construire des centres pour accueillir ces femmes. En effet, les femmes sont souvent amenées à quitter leurs terres pour rejoindre la ville à cause de la montée de la crise sécuritaire. Ces dernières se retrouvent souvent mal équipées pour faire face à la vie urbaine, il est donc indispensable de prévoir des centres d’accueil mais aussi mettre en place une véritable chaine de solidarité nationale pour leur donner un toit où dormir, de quoi manger, des soins médicaux et un cadre pour partager les difficultés rencontrées. En un second lieu, il est important d’envisager un suivi rapproché des victimes de la crise sécuritaire avec des spécialistes du domaine tels que les psychologues et les psychiatres qui vont écouter les victimes pour atténuer le traumatisme engendré par la crise sécuritaire, une remise à niveau de leurs états d’esprit, ce qui permettra sans doute aux victimes de se reconstruire, prendre de nouveau leurs vies en mains et croire à un lendemain meilleur. Enfin, il est primordial d’ouvrir des centres de formation pour permettre aux femmes déplacées de mener des activités génératrices de revenus telles que la production de Faso Dafani, la production de savons, la production du sésame sucré, du beurre et de la pommade de karité… Pour les jeunes filles qui avaient un certain niveau d’études, leur octroyer des bourses afin qu’elles puissent poursuivre leurs études. Toutes ces actions et initiatives permettront aux femmes déplacées de surmonter les moments douloureux qu’elles ont vécu et de savoir que chaque femme où qu’elle soit compte.

• D’autre part, en ce qui concerne les femmes vivant dans les zones les plus exposées à la crise sécuritaire, il est judicieux de leur donner les atouts les plus nécessaires qui va leur permettre une fois confrontées à la crise sécuritaire d’être résilientes. Les femmes doivent être impliquées dans les processus de prévention de crise sécuritaire dans leurs communautés, participer aux différentes réflexions et analyses afin de développer des stratégies pour une meilleure gestion de la crise sécuritaire. De prime abord, promouvoir les services publics répondant aux besoins des femmes. il est primordial de permettre aux femmes d’avoir accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, de mettre l’accent sur l’éducation en permettant au maximum de jeunes filles d’aller à l’école, privilégier la communication et le dialogue en considérant le point de vue et l’avis des femmes, d’appuyer le renforcement de capacités des femmes en organisant des ateliers interactifs, débats ouverts pour sensibiliser, inspirer, former et partager les mauvais moments vécus et les enseignements tirés des évènements antérieurs mais aussi recueillir des idées pour préparer les femmes à faire face à une éventuelle crise sécuritaire. Il est également indispensable d’organiser et rendre accessibles des émissions radio dans des langues appropriées et d’une manière convenable pour les femmes totalement ou partiellement illettrées, ce qui va contribuer à détecter et à prévenir la crise sécuritaire. Dans un second temps, promouvoir l’autonomisation des femmes. En effet, il faut permettre aux femmes d’avoir accès à la terre, d’entreprendre des activités commerciales. Ces activités permettront aux femmes une fois que leurs chefs de famille ne sont plus de subvenir à leurs besoins et d’avoir de quoi nourrir leurs enfants. Savoir qu’elles ne seront pas en marge des besoins vitaux à savoir manger, boire, se vêtir va les amener à manifester davantage leur ténacité et leurs mécanismes de défenses pour protéger leurs progénitures.

On ne le dit pas souvent, mais vous conviendrez avec nous, que les femmes sont beaucoup plus fortes moralement que les hommes. Il suffit tout simplement de leur faire savoir qu’elles ne sont pas seules dans le combat qu’elles mènent quotidiennement pour leur survie et celle de leurs familles, les aider à révéler leur plein potentiel afin qu’elles soient dans chaque instant de leurs vies des héroïnes, parce que chaque femme est une héroïne.

Selon le Portail de la Cohésion Sociale, la cohésion sociale est définie comme l’ensemble des processus qui contribuent à assurer à tous les individus ou groupes d’individus l’égalité des chances et des conditions, l’accès effectif aux droits fondamentaux et au bien-être économique, social et culturel, afin de permettre à chacun de participer activement à la société et d’y être reconnu, et ce quels que soient son origine nationale ou ethnique, son appartenance culturelle, religieuse ou philosophique, son statut social, son niveau socio-économique, son âge, son orientation sexuelle, sa santé ou son handicap. Pour y arriver, il faut privilégier et surtout concilier Culture et Démocratie.

Qu’est-ce qui caractérise la culture ?

« Un peuple sans culture est un peuple sans âme » Anthony BIAKOLO pour dire qu’un État ne saurait exister sans culture parce que la culture renvoie à l’ensemble des manières de se comporter d’une société donnée notamment les coutumes, les croyances, les langues, les idées, les goûts, l’art… La culture contribue à la survie de nos différentes sociétés et constitue de ce fait un levier important de la démocratie.

Qu’est-ce que la démocratie ?

La démocratie se définie comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Selon le Professeur Mahamade SAVADOGO « la démocratie n’est pas une fin en soi, c’est un processus » pour dire qu’il n’existe pas un modèle démocratique unique. La démocratie est une quête permanente, et les hommes doivent chercher à le parfaire au fur et à mesure. Tout ce qui est démocratie doit être en cohésion avec la culture.

Quel est le lien entre culture et démocratie ?

Aujourd’hui, la culture est à l’épreuve des inégalités sociales, ce qui fragilise la démocratie. On se rappelle les 30 et 31 Octobre 2014, qui marquent le début de l’insurrection populaire au Burkina Faso. En effet, ces évènements ont secoué le Burkina Faso à cause d’une part de la mauvaise gouvernance, de la corruption, des crimes de sang et aussi de la volonté de l’ancien pouvoir de modifier la constitution pour se faire réélire, et d’autre part à cause de la lassitude et l’exaspération des populations face à un système de pouvoir qu’il a estimé médiocre pendant 27 ans. Ainsi la démocratie doit être un processus culturel, qui s’inspire des normes fondamentales de la société pour apparaitre comme un facteur positif de progrès. Il faut donc un équilibre entre culture et démocratie pour parvenir à la cohésion sociale.

Comment concilier Culture et Démocratie dans le cadre de la cohésion sociale ?

Le Burkina Faso doit construire une démocratie qui traduit ses besoins, son histoire et sa culture. La promotion de certaines valeurs telles que les valeurs traditionnelles d’hospitalité, la solidarité, l’égalité, la justice, l’acceptation d’autrui, le bon sens de l’écoute et le sens du compromis est indispensable pour la cohésion sociale. La diversité des cultures ne doit pas mettre en danger la cohésion sociale mais plutôt permettre d’acquérir une meilleure connaissance de sa propre culture et de celles des autres. Il est indispensable de reconnaitre et d’accepter les différences interculturelles. Par exemple que chacun accepte sans broncher le fait que son voisin soit Mossi, Gourmantché, Peuhl, Anglophone, Français, Espagnol, Noir, Blanc, Végétarien … La cohésion sociale passe par une ouverture d’esprit, une acceptation de la différence des autres et de ses convictions, la cohésion sociale suppose de n’exclure personne car au-delà des différences chaque individu compte. Ces différences doivent être perçues comme des opportunités à saisir pour parvenir à la cohésion sociale.

Qu’est-ce qu’un citoyen responsable ?

Un citoyen responsable est une personne qui adopte un comportement en phase avec les lois et règlements en vigueur. C’est aussi quelqu’un qui s’intéresse à la situation des autres dans la société, apporte de la valeur, est utile à sa communauté.

Pourquoi prôner la citoyenneté responsable ?

La citoyenneté responsable permet de maintenir une bonne ambiance dans la société autrement dit la cohésion sociale. Être un citoyen responsable pour consolider davantage la paix, trouver des solutions aux différents problèmes qui minent la société, se sentir utile pour le vivre ensemble au sein de sa communauté.

Quels sont les moyens à mettre en place pour que les fils et filles du Burkina Faso soient toutes et tous acteurs et actrices de la citoyenneté responsable ? 

La citoyenneté responsable englobe plusieurs volets à savoir le volet éducatif, civisme, environnemental, solidarité, engagement communautaire, culturel et participation à la vie politique.

• Le volet environnemental : mettre en place des campagnes de sensibilisation à la salubrité, à l’hygiène, à l’entretien de l’environnement, au reboisement, à la revalorisation des déchets en créant par exemple des coopératives de femmes qui vont s’occuper de recycler les déchets pour les transformer en d’autres matières.

• Le volet éducatif : favoriser l’intégration des enfants et des jeunes dans la société et leur donner le sentiment d’appartenir à une société à la fois singulière et forte dès le bas âge à travers des programmes éducatifs à la télé, à la radio mais aussi l’apprentissage de la citoyenneté dans les écoles à travers les activités pédagogiques, les ateliers pratiques et interactifs.

• Le volet civisme : contribue au vivre ensemble à travers des campagnes de sensibilisation sur le respect des lois et règlements édictés, des règles de bienséance à travers le port du casque, le respect des feux tricolores, l’interdiction de jeter des ordures et de fumer dans les espaces publics, le respect des personnes âgées, l’acceptation des autres avec leurs différences et la compréhension mutuelle.

• Le volet solidarité : venir en aide aux personnes démunies en initiant des actions  pour récolter les fonds nécessaires afin de redonner le sourire aux personnes qui ont vraiment besoin. En guise d’exemples, le 14 Décembre 2019 les héroïnes du Faso ont participé à l’arbre de Noël pour les enfants vivant avec un handicap et enfants vulnérables organisé par l’Association Wend Panga pour le développement en apportant des chips aux tout-petits.

Lisez notre article ?? Arbre de Noël pour enfants vivant avec un handicap

• Le volet engagement communautaire : il est indispensable de participer aux projets qui s’inscrivent dans les intérêts de la société, être un leader qui inspire et conduit les autres, prôner les bonnes valeurs à travers le volontariat et le bénévolat, être un exemple et inciter le maximum de personnes à aller dans la dynamique des associations, des cadres de concertations pour discuter et rassembler les idées pour une cohésion sociale effective.
• Le volet culturel : il renvoie d’une part à reconnaître les différences interculturelles et à les accepter, d’autre part à utiliser la culture sur toutes ces formes, c’est à dire la musique, le slam, la danse, la photographie, la peinture pour promouvoir la citoyenneté responsable.
•  Le volet participation à la vie politique : s’impliquer dans les différents lieux de pouvoir, prendre part aux différentes réflexions pour toujours défendre les intérêts de son pays. Avec les élections de Novembre 2020 qui s’approchent, il est indispensable en tant que citoyen responsable d’exercer son devoir de vote pour élire le prochain représentant du peuple.

Selon Encyclopédie Hachette , le terrorisme désigne soit des actes violents, sabotages, attentats, assassinats, prises d’otages … commis pour des motifs politiques par des individus isolés ou organisés, soit un régime de violence créé et utilisé par un gouvernement qui cherche à conserver le pouvoir face à des ennemis intérieurs ou extérieurs.

La plateforme web « Les héroïnes du Faso » quant à elle est un blog qui fait la promotion des initiatives féminines. Le numérique est un outil important pour venir à bout du terrorisme s’il est utilisé à bon escient.

Présentation du Blog « Les héroïnes du Faso »

Le blog les héroïnes du Faso a pour but de faire la promotion des initiatives féminines. Certes nous sommes un Blog, mais nous ne nous limitons pas à produire des articles, nous menons des actions concrètes sur le terrain pour aider, booster apporter de la valeur aux jeunes filles et femmes car elles sont parfois dévalorisées. Nos activités sont axées sur quatre points :

• Des articles sur la motivation, le leadership, l’engagement associatif, l’entrepreneuriat et des interviews avec des témoignages poignants de femmes modèles de réussite, de femmes inspirantes au parcours incroyable.
• La promotion de l’éducation des jeunes filles et femmes
• L’engagement social, le leadership féminin à travers des formations, ateliers interactifs et conférences.
• L’entrepreneuriat à travers l’initiation à des activités génératrices de revenus.

Les solutions que les héroïnes du Faso proposent pour venir à bout du terrorisme.

Les femmes doivent être placées au cœur des stratégies nationales et locales de lutte contre le terrorisme parce qu’elles en sont les premières victimes. C’est dans cette dynamique que les héroïnes du Faso proposent maintes solutions :

• Premièrement à travers notre blog, nous allons promouvoir le développement socio-économique des jeunes filles et femmes, qui est un instrument efficace pour venir à bout du terrorisme. A travers nos articles sur l’entrepreneuriat, le leadership et l’engagement communautaire, nous inciterons d’une part les jeunes filles et femmes à apprendre des métiers qui vont leur permettre d’atteindre l’indépendance financière et d’autre part renforcer leurs capacités en réveillant les héroïnes qui sommeillent en elles travers des formations, ateliers interactifs et discussions sur la consolidation de la paix, le vivre ensemble et la lutte contre le terrorisme. Qui de mieux que la femme pour transmettre la cohésion sociale à sa progéniture ? La femme est un exemple, un modèle pour ces enfants, éduquer et former une femme revient à éduquer et former ces enfants. Les valeurs qu’elle cultivera seront transmises à sa progéniture et vont contribuer à la lutte contre le terrorisme en ce sens qu’une maman mettra tous les moyens en œuvre pour empêcher ses enfants de s’enrôler dans le terrorisme.

• Deuxièmement à travers notre blog, nous allons lutter contre les messages haineux en diffusant des contenus sur la motivation, le leadership, l’humanisme, le vivre ensemble, la solidarité, la tolérance… Nous prévoyons également éduquer sur l’utilisation du numérique en inculquant les bonnes valeurs afin que le numérique demeure un outil de cohésion sociale et non de propagande terroriste en ligne.

• Enfin à travers notre blog, nous nous engageons à être des ambassadrices de la paix sur nos différents réseaux sociaux en véhiculant et en relayant des réflexions sur la paix, en intégrant des plateformes numériques qui abordent la construction de la paix à travers des échanges francs et constructifs, la réconciliation, le dialogue et la coopération au-delà de nos différences.

Selon le dictionnaire LAROUSSE, le vivre ensemble est la cohabitation harmonieuse entre individus ou entre communautés. Quant au numérique, il désigne selon Wikipédia, les technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde numérique car nous avons compris que le développement du Burkina Faso ne peut se faire sans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Néanmoins ces dernières doivent favoriser un tant soit peu le vivre ensemble.

Quelques moyens de communication et d’information.

De nos jours, avec la digitalisation accélérée de notre société, il existe une diversité de moyens de communication et d’information parmi lesquels nous pouvons citer la télévision, la radio, la musique, le slam, le cinéma et Internet. Ces outils numériques permettent de véhiculer des informations, de rassembler des communautés, de trouver un emploi, d’acheter des produits et services, de se divertir, de trouver un logement… Néanmoins certaines personnes de mauvaise foi l’utilisent à mauvais escient en véhiculant des fake news et des informations non constructives, ce qui peut occasionner des situations de conflit.

Comment le numérique peut contribuer au vivre ensemble au Burkina Faso ?

Face à l’usage très important du numérique par les jeunes, il est indispensable d’utiliser le numérique pour promouvoir le vivre ensemble en partageant des valeurs, des règles, des droits mais aussi des devoirs.

• Primo : le numérique permet de créer un lien social et peut servir de cadre de campagnes de sensibilisation pour véhiculer des messages de non-violence, d’amour, de tolérance, de solidarité… A travers les réseaux sociaux précisément Facebook, Instagram et Twitter qui mobilisent le plus grand nombre de personnes, chaque citoyen peut donner son avis, partager ses idées et connaissances et aussi encourager les autres à participer aux différentes analyses et réflexions qui favorisent le vivre ensemble à travers un Hashtag #levivreensemble.
• Secundo : le numérique  peut être un outil d’apprentissage du vivre ensemble à travers les forums, les tutoriels, les programmes TV, les émissions de radio, les blogs. Ces outils favorisent une plus large diffusion et un meilleur partage des connaissances. Néanmoins il faut penser à des contenus à la fois intéressants et pertinents pour le vivre ensemble.
• Tertio : le numérique peut consolider la relation humaine et la civilité. Grâce au numérique on est en contact avec des personnes d’horizons différents, on discute, on collabore, on agrandit son réseau relationnel, mais surtout on apprend à connaitre l’autre, à l’accepter avec ses différences, en respectant ses choix, ses goûts, ses convictions. Ce qui permet de renforcer le vivre ensemble.