La Journée Internationale des Droits de l’Homme est célébrée chaque année le 10 Décembre. Cette date marque également la fin des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. A cette occasion, nous avons tenu un atelier sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) avec Plan International. L’activité a débuté à 9h avec une présentation de l’initiative Girls Out Loud par un des responsables de Plan International. S’en est suivi une présentation des différentes participantes.

A 9h30 minutes, l’atelier débuta avec la communication proprement dite sur les VBG. Cette dernière a été assurée par deux jeunes filles de notre réseau, à savoir Farida TIEMTORE et Célia KABRE. Avant tout propos, Farida TIEMTORE a remercié Plan International pour l’initiative et les jeunes filles pour leur forte mobilisation à ladite activité. Elle a procédé ensuite à une présentation des Héroïnes du Faso tout en invitant les jeunes filles à rejoindre la communauté. A la suite de Farida TIEMTORE, Celia KABRE a commencé la communication par une définition des VBG, les différents types de VBG, les causes, les conséquences, comment prévenir les VBG, et le Protocole de Prise en Charge des Victimes (PEC).

Qu’est ce que les Violences Basées sur le Genre ?

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) désignent un terme générique pour tout acte nuisible/préjudiciable perpétré contre le gré de quelqu’un, et qui est basé sur des différences socialement prescrites entre hommes et femmes. Dans le contexte burkinabè, la violence basée sur le genre est beaucoup accentuée chez la femme.

Quels sont les types de violences ?

Il existe plusieurs types de violences notamment :

  • les violences physiques : il s’agit de tout acte ou tout comportement qui porte atteinte à l’intégrité physique d’une personne (coups et blessures, coups mortels)
  • les violences morales et psychologiques : il s’agit de tout comportement, propos et attitude qui portent atteinte à la personnalité, à l’image, à l’estime de soi et à l’équilibre intérieur (comportements et gestes blessants, injures, menaces , réduction de libertés, exclusions sociale)
  • les violences sexuelles : il s’agit de toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte ou menace. Elle revêt de nombreuses formes, notamment le viol, l’esclavage sexuel et/ou la traite, la grossesse forcée, le harcèlement sexuel, l’exploitation et/ou l’abus sexuel, ainsi que l’avortement forcé.
  • les violences culturelles : il s’agit de toute pratique néfaste et dégradante tirant leur justification dans les coutumes, traditions et religions (excision, scarification, mariage forcé, lévirat, bannissement)
  • les violences économiques : il s’agit du fait d’user de ses moyens pour ralentir ou empêcher l’épanouissement économique ou financier de toute personne ou le fait d’empêcher toute personne de jouir de ses droits socio-économiques (interdiction d’exercer une profession ou une activité économique, confiscation des revenus)
Quelles peuvent être les causes des Violences Basées sur le Genre ?

Les violences basées sur le genre ont de nombreuses causes parmi lesquels nous pouvons citer les facteurs culturels (la croyance en la supériorité des hommes, les droits de propriété des hommes sur les femmes et les filles, l’acceptation de la violence par les femmes comme un fait culturel normal) et les facteurs institutionnels (l’impunité des auteurs de violences, la faible capacité des acteurs en matière de gestion et de traitement, la lenteur des démarches administratives et judiciaires dans le traitement des cas de violence)

Après les différentes communications, nous avons travaillé en groupe sur des cas de violences basées sur le genre afin d’établir des actions à mener pour venir à bout de toutes ces atrocités dont sont victimes les jeunes filles et femmes. Par la suite nous avons partagé nos différentes expériences en terme de violences basées sur le genre. Ce fut une très belle opportunité d’apprendre et d’écouter des histoires de jeunes filles issues de milieux différents. Nous avons terminé l’atelier en formulant des messages sous forme de plaidoyers.

Toutes ensemble, nous nous sommes engagées à être des relais d’information, de sensibilisation, de dénonciation dans nos différentes communautés afin de contribuer à l’abolition des violences basées sur le genre. Pendant la campagne #OrangeTheWorld nous avons mené une campagne digitale sur nos différents réseaux, des ateliers-débats dans nos quartiers et universités. Les 16 Jours d’activisme contre les violences faites aux femmes sont terminés mais nous continuerons le combat avec la même vision et la même énergie.

Les Héroïnes du Faso, parce que chaque femme est une héroïne.

#lesheroinesdufaso #16DaysOfActivism #OrangeTheWorld


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