Comme de coutume, la journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines a lieu chaque année à la date du 6 février. C’est une occasion de se mobiliser, d’attirer l’attention de tous sur les conséquences désastreuses des mutilations génitales féminines et d’intensifier les différents efforts afin de pouvoir éliminer complètement ces pratiques. Les mutilations génitales féminines consistent à l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes. Des millions de jeunes filles et femmes sont victimes de l’excision dans le monde. La pratique de l’excision est justifiée par un ensemble de croyances culturelles, religieuses et sociales. Les personnes qui pratiquent l’excision sont conscientes des répercussions sur la santé physique, morale, psychologique des victimes. Les complications liées à l’excision sont nombreuses. Nous pouvons citer: les problèmes vaginaux, les saignements abondants, les maladies sexuellement transmissibles, les douleurs pendant les rapports sexuels et les menstruations, les complications lors de l’accouchement, l’infertilité, la déscolarisation des jeunes filles et le mariage précoce

L’excision constitue une violation fondamentale des droits des jeunes filles et femmes. Au Burkina Faso, une loi interdisant les mutilations génitales féminines a été promulguée en 1996 pour entrer en vigueur en Février 1997. Malgré l’existence de cette loi le phénomène persiste. En effet, le 21 Janvier 2020 à Houndé dans la province de Tuy, neuf (09) filles âgées de 01 à 05 ans ont subi une forme de mutilation génitale. Il est grand temps de sanctionner celles qui pratiquent l’excision pour violation de la loi à travers des peines de prison alourdies et le paiement des amendes. L’excision mérite d’être combattue avec la toute dernière énergie pour le bonheur de nos filles, de nos sœurs, de nos mères.

Selon le RAPPORT STATISTIQUE SUR LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES UNICEF, plus de 200 millions de femmes sont excisées dans le monde. En Afrique, 1 femme sur 3 en a été victime et 125 millions de femmes sont concernées par les mutilations génitales féminines dont 44 millions sont des filles de moins de 15 ans en Afrique. Au regard de ce rapport, on constate que le problème ne fait que s’amplifier et le nombre de jeunes filles et femmes excisées ne cesse d’augmenter surtout en Afrique, alors que plusieurs organisations comme ONU, OMS, UNICEF militent pour son abolition.


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